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HOU&SA

En égypte ancienne ces deux divinités sont nées de la mutilation de Rê, (le Soleil, la Lumière).

Elles sont la puissance du Verbe Créateur et celle de la Connaissance, ce qui de Dieu descend vers l'homme et ce qui de l'homme le recherche. Nourritures spirituelles et aliments physiques. Ces divinités illustrent le principe multipliant contenu dans le sang volontairement répandu, car en donnant un ordre au chaos, en se pliant aux lois des cycles d'existence, le dieu créateur s'est aussi donné des limites. C'est de la castration de ses pouvoirs que naissent les nouvelles existences.

Plus tard et pour les Grecs anciens,l'émasculation d'Ouranos par Cronos devient semblable à ce symbole puisque du sang versé et de la semence versée sur la terre et sur la mer naissent Aphrodites et les divinités de la justice universelle.

L'émasculation que pratiqua Horus sur Seth, meurtrier d'Osiris, procède à la fois de la purification et de l'empêchement de reproduire.

Lorsque Horus buvait du vin on disait qu'il buvait le sang  de ses ennemis, adversaires de la Lumière: il leur retirait tout pouvoir et toute force.Le vin amenait à la connaissance en laissant apercevoir les dieux !

Seth coupa les branches du sycomore parce que l'arbre était le témoin du meurtre d'Osiris. De la sève rougie par le sang du dieu s'écoula alors du sang des moignons de ses branches. 

(extrait dictionnaire de mythologie égyptienne, Roger-Jacques Thibaud)

Le mythe du sang se retrouve dans toutes les traditions et boire du vin, synonyme de sang est utilisé depuis la nuit des temps ! ! !

 


 

Se nourrir est un acte naturel devenu aussi culturel.

L'aliment brut est naturel et devient un acte alimentaire lorsqu'il est "travaillé", préparé, élaboré et transformé; subissant en même temps l'influence culturelle et sociologique. Alors, ayant acquis une dimension culturelle, l'aliment transforme la faim en un facteur important dans les relations humaines.

L'échange et la circulation des aliments indiquent les relations sociales car la nourriture est la fonction nutritionnelle au niveau biologique, élément primordial pour l'épanouissement de l'humanité.

Le feu maîtrisé déclenche l'évolution de l'humanité car il a favorisé la communication en établissant des réseaux et des affinités entre groupes.

Un repas évoque des souvenirs, un repas peut-être un moment érotique (au sens noble du terme). Un repas cristallise beaucoup de sensations, avant, pendant et aprés. Des codes sont alors mis en place, des règles sont respectées, des habitudes sont prises. Et le plaisir procuré par ces éléments sont répétés jusqu'à être banalisés devenant ainsi "culturels". Un "guide alimentaire" inconscient s'instaure dans la collectivité et des projections ou des rejets de certains aliments sont établis.

La religion influence l'alimentation et la manière de s'alimenter : respect de la vie, définition des aliments autorisés et interdits selon certains jugements. Mais aujourd'hui le médical et le diètétique remplacent la morale religieuse; tout ceci pour préserver le groupe d'éventuels dommages dus à l'absorption de nourriture incompatible ou dangereuse pour la santé.

Les échanges culturels créent une dynamique et un mélange parfois marqué de nostalgie, appropriés ensuite par la communauté. Mais aussi pour certains, une façon de ne pas oublier ses racines loin de son clan. Et le terroir est l'ancrage à des valeurs, des sentiments de retour sur soi, sur son enfance. La cuisine du terroir est le renforcement de son identité. C'est faire en sorte de garder ses racines face à une angoissante peur de l'industrialisation de la nourriture (de l'agriculteur, au "transformateur" et au vendeur) qui, dans l'inconscient collectif est un signe de perte de qualité. Le terroir et les "plats du terroir", c'est la mémoire d'un "paradis perdu".

Les "marchands de nourriture" ont astucieusement fait marcher l'imaginaire du consommateur en adoptant des formules magiques pour l'obliger à lui faire acheter des produits sortis tout droit de son enfance ou d'un passé soi-disant idyllique. La nourriture industrielle devient, presque et par la force des choses, une norme de la vie sociale. Les slogans accrocheurs, nostalgiquement accrocheurs, sont des messages subliminaux rendant la vie parfaite et régulée. Les habitudes alimentaires ainsi données, forment alors l'identité collective et nivellent les distinctions hiérarchiques des classes.

Les modifications alimentaires ont un processus double : la cellule familiale change et se rétrécie, l'enfant-roi auquel on se rattache face à l'éclatement de la famille, régule le marché obligeant la femme à travailler et donc à acheter plus de produits manufacturés. Les moyens de conservation et de préparations deviennent de plus en plus sophistiqués permettant une importante gamme de choix d'aliments que l'on consomme en petites quantités.

Le repas n'est plus le moment privilégié de la réunion de famille. Le budget repas/famille passe aprés les loisirs ou les vêtements, ce qui amène à une banalisation des aliments devenant insipides renforcés par un élément symboliquement puissant : la viande, qui conserve hélas, un rôle principal dans l'alimentation faisant de celle-ci une obligation journalière. Tous les aliments sont transformés de façon à faciliter l'achat, le stockage, la préparation et la consommation. Ainsi on peut manger à moindre coût des plats cuisinés et emballés de toutes sortes : terroir français, exotique, diététique, élaborés par de grands chefs cuisiniers... Et tout ceci avec un risque d'intoxication alimentaire pratiquement nul.

Les achats de chacun sont contrôlés électroniquement grâce aux codes barres et soumis aux statistiques. Chaque consommateur a droit à des cartes de fidélité gratuites pour connaître rapidement les habitudes d'achat.

 

Source principale : IAE de Lyon, Université Jean-Moulin, Lyon 3.

 


Zoophages contre Sarcophages

 

Pouvez-vous regarder, sans frèmir, une savoureuse tête de veau ? Question anodine, qui révèle les rapports ambivalents que nous entretenons avec la viande. Car avant de manger son steack, il faut bien mettre à mort la bête. Pour incorporer ensuite, au sens propre, une partie de son cadavre en soi. On comprend donc que le mangeur soit quelque peu gêné aux entournures. Comment résoudre ce cas de conscience ? Les anthropologues ont observé deux attitudes. Les zoophages ("mangeurs d'animaux") tracent une limite claire et infranchissable entre l'homme et l'animal. Ils n'éprouvent donc aucune gêne à admettre que le coq au vin qu'ils sont en train de déguster chantait fièrement la veille sur son fumier ; les tripes et les abats ne le rebutent pas davantage. Les sarcophages ("mangeurs de chair"), en revanche, font plus de manières. Rien ne doit venir leur rappeler la bête vivante. Cuisses et ailes de poulet prédécoupées et prêtes à consommer... la viande devient simple matière riche en protéines, soigneusement désanimalisée. D'où ce pardoxe des temps modernes : alors que l'animal de compagnie devient toujours plus "humain" jusqu'à faire partie de la famille, les autres, ravalés au statut de matière première, sont abattus et transformés dans des structures industrielles, loin de la vue de nos sociétés de plus en plus sarcophages.

Cannibales...  Mais pas si sauvages

Comment peut-on manger de la chair humaine ? Seul un fou, sans doute, ou un barbare, peut trouver son semblable "à son goût". C'est confondre un peu vite la simple anthropophagie, qui consiste à dévorer un homme au mépris de toutes les règles, et le cannibalisme, qui inscrit au contraire cet acte dans une pratique aussi ritualisée que peuvent l'être les sacrifices religieux. Car les cannibales ne consomment l'homme ni pour son goût, ni même pour se nourrir, mais pour accomplir des fonctions symboliques. On mange donc pas n'importe qui, et encore moins n'importe comment. Et les tribus croqueuses d'hommes sont les premières à être horrifiées par les autres formes de cannibalisme qui ne correspondent pas à la leur. Certaines, par exemple, ne cuisinaient que les étrangers. Comme les Iroquois, ou les Tupinamba du Brésil, qui mangeaient les prisonniers ennemis pour venger leurs propres morts. Les Néo Calédoniens, moins rancuniers, comptaient acquérir par ces collations humaines la force et le courage des guerriers tués. Mais d'autres peuples, comme les Guayaki du Paraguay, ne consommaient au contraire que leurs propres morts, pour maintenir une unité, et permettre aux défunts de continuer à vivre dans le corps de leurs proches. Cet "endocannibalisme" reproduit, alors, en géneral, les interdits qui régulent les relations sexuelles : un père ou une mère ne mangent pas leurs enfants, et vice versa ; frères et soeurs ne se mangent pas non plus entre eux. Tant il est vrai que sexe et cuisine ont toujours fait bon ménage. Ne dit-on pas que l'acte sexuel doit être "consommé" ? Que le courreur de jupon aime "la chair fraîche" et qu'il espère bien, tôt ou tard, faire passer sa promise "à la casserole", dans une succession de jeux charnels qui alternent mordillements, morsures et compliments divers pimentés d'un imparable "tu es à croquer". Histoire de contenter, sans doute, le cannibale qui sommeille en chacun de nous.

Science & Vie (hors série) "Manger"- N° 238/Mars 2007.

 


Catharisme

 

Au XIIIéme siècle, tandis que le monde se voyait normalisé dans la main du pape et du roi, au nom d'un ordre divin, les hérétiques étaient assimilés à des criminels coupables de lèse-majesté envers Dieu. Et, comme tels, livrés au bûcher, qui sanctionnait leur damnation éternelle. Durant plus de deux siècles, les cathares représentèrent les hérétiques absolus, les plus éxécrés du pouvoir. Et pourtant, eux-mêmes se désignaient comme les pauvres du Christ, les successeurs des Apôtres.

Cinq Eglises cathares, avec leur hiérarchie ecclésiastique, sont attestées dans le domaine occitan - ainsi qu'une en France et six en Italie -, parfois sur de très longues pèriodes, entre leur éclosion au coeur du XIIéme siècle et les ultimes résistances du début du XIVéme siècle avec des silences d'une génération ou deux.

Les Cathares ont ainsi développé, à propos du Christ ou des anges, des conceptions origéniennes; sur les sacrements ou l'organisation écclésiastique, des pratiques proches de celles de l'Eglise primitive. Le catharisme opposa un refus particulièrement absolu au nouveau visage que se composait alors l'Eglise du pape : réformatrice, militante, distillant les idéologies de la croisade, l'encadrement dogmatique et de l'exclusion.

Dans les populeuses seigneuries des principautés occitanes de Carcassonne, de Toulouse et de Foix, toléré et protégé par les castes féodales, le catharisme s'affairait comme un christianisme ordinaire, garantissant la promesse du salut au peuple chrétien par l'exemplarité évangélique de son clergé de Bons Hommes et de Bonnes Femmes.

La "Croisade des Albigeois", guerre voulue par le pape - et finalement gagnée par le roi de France - mit aux prises de grands acteurs dramatiques : prélats et seigneurs de guerre, faydits et dinasties comtales occitanes. Dès les années 1200; la conviviale implantation des communautés cathares dans le quotidien des bourgades méridionales, et par l'échec des missions cisterciennes, dèbute, en Occitanie, les hostilités. L'histoire de l'Occitanie et des cathares est jalonnée par les bûchers, les guerres ou les sièges ; de Lavaur à Minerve en passant par Toulouse et Albi, et enfin par la chute de Montségur et de Quéribus en 1255. Alors le catharisme perdit ses protecteurs naturels et dut gagner la maquis.

L'Inquisition fut crée en 1233 pour débusquer les hérétiques et réconcilier à la religion du pape et du roi les populations nouvellement soumises. L'inquisition est une Institution à la fois policière et pénitentielle mise en place pour des siècles dans la chrétienté occidentale. Ce tribunal religieux ne dépendait que du pape et fondé sur la délation. Il constituait un redoutable et définitif progrés dans les méthodes et le concept de répression grâce à l'action de ses dominicains inquisiteurs, leurs scribes et leur bureaucratie, leurs prisons et leurs bûchers.

Anne Brenon. "Le dico cathare".

 


Le Vin,

 

- Symbole de la boisson des dieux et des souverains; ils leur garantissait force et immortalité -

Et grace à ses vertus millénaires  le vin, du point de vue symbolique, "l'a" emporté sur des boissons telles que l'hydromel ou la biére.

Métaphore du sang vital, il est à la fois le garant de la vie éternelle, ce qui explique sa présence dans les tombes, mais aussi des liens génétiques, et par extension des serments guerriers et religieux.

Le lien qui unit sa consommation au sacrifice sanguin s'illustre au coeur de certains sanctuaires. Il jouait un rôle important dans l'activité rituelle par l'association à d'autres offrandes, ou bien les traitements particuliers obéissant à un même shéma. Le vin était versé en guise de libation dans des fossés ou des puits aménagés à cette occasion. Les récipients le contenant étaient brisés volontairement avec des armes (sabrages), des pierres ou des outils. Les tessons de ces récipients (amphores ou vaisselle) étaient accumulés avec des restes ou reliefs de repas non consommés, ainsi que les ustensiles liés à la pratique des rituels et tout ce qui avait servi au rituel (meules de pierre pour faire la farine ou crâne d'êtres humains ou d'animaux (preuve de sacrifices !). L'amphore pouvait avoir un rôle de substitut par sa forme anthropomorphique et son contenu (substitut du sang), remplaçant ainsi les sacrifices humains ou d'animaux ! Le tout était ensuite brûlé.

Le vin intervenait dans des pratiques magiques, prophétiques ou divinatoires et qui conféraient aux buveurs la force et l'immortalité à l'instar de la célèbre "Potion Magique" d'Astérix et Obélix.

Consommé, lors des fêtes religieues, dans les assemblées, ou les batailles, il suscitait des états les plus proches de la transe que de l'ivresse. D'où les débordements consignés par les auteurs classiques qui n'en saisissaient pas toute la signification. Une part importante était consommée par la foule conviée à ces cérémonies sur les sanctuaires, mais aussi dans d'autres structures réservées à cet effet. Ainsi d'immenses enclos, délimités par des fossés et des palissades, entouraient parfois des bâtiments rectangulaires, dont les plans s'inspirent des salles de banquet aménagées sur les sanctuaires grecs. Leurs fossés sont souvent comblés de milliers d'os d'animaux ou de tessons d'amphores, consommés et enfouis selon les mêmes rites que sur les sanctuaires. Des hectolitres de vin et des tonnes de viande, disponibles et visant à régaler des centaines voire des miliers de convives. Ces pratiques n'ont rien en commun avec le banquet Gréco-Romain. Il s'agit là de festivités de masse, organisées sous l'égide des autorités politiques et religieuses, ponctuées de sacrifices d'animaux, de libations d'alcool, renvoyant à une tradition héritée de l'âge de bronze.

Extrait de l'article "Les festins celtiques" (magazine de l'histoire antique -2002 Mathieu Poux.)

Les symboles et les mythologies ont répété des vérités, identiques dans le fond et différentes dans la forme. Ainsi la grande mythologie inspirée par le Christianisme est apparue au Moyen-âge avec la quête du Saint Graal, cette coupe dans laquelle Joseph d'Arimathée reccueillit le sang de Jésus Christ lors de sa cruxifixion. Ce sang est celui de la lumière venue parmi les hommes et, par analogie, le sang du Christ solaire, de la lumière solaire.

"Qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie éternelle"

- Evangile de Jean 6-54 -

Le pain et le sang de vie correspondent à des arcanes majeurs dans la tradition selon deux couleurs traditionnelles, le pain blanc et le sang rouge. En prononçant ces paroles, le Christ enseignait à ses apôtres une vérité fondamentale pour la découverte du Verbe en soi. Cette nourriture offerte sous forme de communion est liée à la quête solaire. Symboliquement les apôtres furent nourris de la Connaissance par des éléments divins.

Cette allusion a pour objet de conduire le lecteur à d'autres rapprochements avec Thot-Hermes présentant des similitudes. Plusieurs dizaines de siècles avant J.C. les textes Egyptiens présentaient le même arcane solaire par la communion du pain et du vin. Cette eucharistie solaire (le blé est un des symboles représentant la fécondité du soleil) est le lien sacré qui unit l'homme à son géniteur : le soleil à la fois dans son aspect physique mais aussi spirituel. Le soleil a toujours été l'expression du Dieu Un par lequel nous parviennent la Lumière et la Vie.

La voie à suivre est donc celle de la communion avec le St. Graal, c'est à dire celle de la communion avec le Verbe divin à travers la Tradition Solaire. Et de nombreux siècles avant le Christ nous retrouvons encore ce même mystère de la communion avec Melkitsédek au chapitre XIII de la Genèse : "Melkitsédek roi de Salem, apporta du pin et du vin. Il était prêtre du Dieu Trés-Haut". Communion que nous trouvons dans la plupart des religions et rites, le sacrificateur serait donc à même de donner la véritable communion. C'est à dire d'utiliser les énergies divines issues du Verbe Créateur et de les "manger". En d'autres termes, seuls des êtres missionnés, ont la possibilité et l'autorité de provoquer le sacré et de le donner.

Comprendre le secret de la communion c'est ouvrir le chemin qui mène à la découverte de soi.

Le pain et le vin sont en chacun de nous, c'est en nous qu'est le Graal.

Extrait de "De Thot-Hermes à la tradition primordiale" de Guillaume Delaage, éditions Ramuel.

 


TAO

 

Les Taoïstes sont les maîtres de l'observation systématique et sensorielle des univers célestes, terrestres et humains et des interrelations continues entre les trois. Ils ont élaboré des théories "a posteriori" pour conserver ces observations, le Yin et le Yang et les 5 éléments.

L'observation de l'univers extèrieur, le Ciel et la Terre, le macrocosme; et de l'univers humain personnel, le microcosme, a été la base de la tradition millénaire. Observer la nature, les rythmes des astres, des saisons, des années et percevoir les changements qu'ils entrainent dans les plantes, les animaux et les humains fait partie de l'histoire chinoise qui a conservé ces connaissances jusqu'à nos jours dans les arts de la santé chinoise.

Pour les taoïstes la connaissance de la personne qui mange est à la base du choix des aliments, des saveurs et des méthodes culinaires. L'alimentation Taoïste n'est pas centrée seulement sur le plaisir des sens, mais aussi et surtout, sur la prévention des maladies ainsi que le maintien et le renforcement de la santé, afin d'augmenter la longévité. L'alimentation Taoïste est un outil pour maintenir l'équilibre Yin (froid) et Yang (chaleur) de chaque individu. En Chine ancienne, l'art culinaire était considéré comme une forme quasi mystique de médecine. Les chinois allaient voir le médecin pour prévenir des déséquilibres yin/yang. Si celui-ci constatait un déséquilibre, il utilisait les aliments,et ensuite, les herbes comme prescription pour le rectifier. Le but premier est de restaurer les pertes d'essence vitale ou d'énergie héréditaire transmise par les parents. Lorsqu'il y a vide ou manque d'énergie, il est préférable de tonifier par les aliments et les saveurs. Lorsqu'il y a excés ou plénitude, il est préférable de diminuer l'excés par les aliments de nature opposée.

En Chine, le savoir médical est largement répandu et entretenu dans la population par les rituels de cueillette, de récolte, de conservation, de transformation des aliments ainsi que par des règles de conception des plats et des repas chinois.

Le Tao signifie la Voie, la Voie du Milieu. Le Taoïsme respecte la voie naturelle, celle des lois de la nature et de l'univers. Les Taoïstes observent que rien n'est stable dans la nature ou tout est interrelié. Le Taoïsme, c'est simplement une façon de vivre en harmonie avec les lois naturelles de l'univers tel que crée par le "Vide" !

Extrait de "Le Tao de l'alimentation", Nicole Tremblay, édition Québecor.

 


"L'agneau de Dieu"

 

 

L'agneau est le petit mâle de la brebis !

La Pâque juive commémore le départ de l'Egypte et correspond avec "l'Aïd El Kebir", la fête rappelant pour les musulmans, le sacrifice d'Abraham. Les Chrétiens estiment que Jésus est réssuscité le jour de Pâques. Pâques est "le passage" d'un cycle à un autre. C'est la régénerescence de la nature. Pour les Chrétiens "Pâques" est le temps de la semaine sainte : passion, cruxifiction, résurrection. "l'Agneau de Dieu ressuscitera le jour de Pâques".

Agno, en latin, est synonyme de paternité et aussi de résurrection, de filiation paternelle. Agnat est un terme de droit romain désignant le membre d'une famille ou collatéraux descendants par mâle d'une même souche masculine (dictionnaire littré). L'agnation est la qualité des agnats ou lien de consanguinité entre eux !

On peut ainsi en conclure que l'Agneau de Dieu (Christ), est la reconnaissance de la parternité divine.

Le Christ est, par ce mot "agnat" ou "agno" dérivé du latin et déformé en agneau (équivalant de pureté, blancheur, innocence), le fils de Dieu,* l'agneau de Dieu, descendant de Dieu.

Curieux racourci ou déformation de mots mal traduits et utilisés symboliquement ! a méditer tout de même.

*"Fils de Dieu" : terme donné, dans l'antiquité" à un Grade d'initié aux "Grands mystères". Alexandre était "fils de Dieu".

 

L'Agneau est l'enfant du Bélier qui est le signe zodiacal de l'ère qui vient de se terminer, puisque le christianisme apparaît au début de l'ére nouvelle qui est alors celle des Poissons. Le Dieu principal d'Egypte (Amon) était représenté par un Bélier et l'on retrouve (dans l'ancien testament) le sacrifice d'Abraham.

L'agneau a été ajouté au monogramme du Christ au 4ème siècle pour symboliser le sacrifice de la victime offerte pour le rachat des hommes.

extrait...

"Le mot Grec agnos a un double sens : il signifie pur, saint, mais aussi inconnu, ignoré. L'expression  agne eorte, chez Homère, désigne le jour de purification et d'expiation. Agne kore était, en Macédoine, le nom de la vierge pure. Le grec agneia répondait à la pureté, la sainteté. Ceci est assez connu mais l'on ignore généralement que le grec agnus pour agnutes était le nom de la pierre ou des pierres que les tisserands suspendaient à leurs toiles pour les tisser. cette indication se relie directement au sybolisme cosmique du tissage dont on connaît l'importance fondamentale dans les sociétés traditionnelles (les Cathares et leurs Clercs étaient appelés les Tisserants).

Le jour de l'institution de l'ordre de la Toison d'or, on apporta un agneau bleu aux cornes dorées afin de le partager entre tous les convives. Le bleu était la couleur préférée des Gaulois.

" Extrait du livre "De la nature des symboles" de René Alleau (petite bibliothèque Payot)


UN LIVRE A LIRE

 

 

"LE PRINCIPE DE LUCIFER" édition "Le jardin des livres"

www.lejardindeslivres.fr

        ...du livre :

...Copernic a déclaré que la Terre tournait autour du Soleil.

Darwin a mis en pièces la Bible.

Freud a révélé la sexualité omniprésente.

Mais que dit Bloom de si révolutionnaire ?

Il dit tout simplement que la violence est "en réalité un outil fondamental de la Nature pour nous améliorer".

Dans un monde judéo-chrétien qui nous dit que "l'homme est gentil, c'est la société qui le rend mauvais", cela fait effectivement désordre. Bloom démontre donc méticuleusement le contraire et avec un talent tel qu'il nous rappelle furieusement le "Mal Français" d'Alain Peyreffite, mais un mal d'un tout autre genre...

Un extrait :

...La meute sociale, comme nous le verrons, est un soutien nécessaire. Elle nous donne l'amour et les moyens de subsistance. Sans sa présence, notre esprit et notre corps déclenchent littéralement un arsenal de mécanismes internes d'autodestruction. Si nous nous délivrons du fléau de la violence collective, ce sera par l'effort de millions d'esprits, rassemblés dans les processus communs que sont la science, la philosophie et les mouvements pour les changements sociaux. En bref, seul un effort du groupe peut nous sauver des folies sporadiques du groupe.

Ce livre traite du corps social dont nous sommes des cellules involontaires. Il traite des moyens dissimués que ce groupe social utilise pour manipuler notre psychologie, et même notre biologie. Il traite de la façon dont un organisme social se bat pour survivre et oeuvre à maîtriser les autres organismes de son espèce. Il traite de la façon dont, sans penser le moins du monde aux résultats à long terme de nos minuscules actions, nous contribuons aux actes lourds et parfois atterrants de l'organisme social. Il traite de la façon dont, par notre intérêt pour le sexe, notre soumission à des Dieux et àdes dirigeants, notre attachement parfois suicidaire à des idées, des religions et de vulgaires détails de type culturel, nous devenons les instigateurs inconscients des exploits de l'organisme social...

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